| Célocurine | Nimbex | Tracrium | Mivacron |
Posologie d'intubation | 1 mg/kg | 0.15 mg/kg | 0.5 à 0.6mg/kg | 0.15 à 0.20 mg/kg. |
Délai d'action | 45" à 1 ' | 2' à 2'30 | 2'30 à 3' | 2' |
Durée d'action | 5' à 8' | 55' | A 0.5 mg/kg 30' à 35 '. | A 0.15 mg/kg 20'. |
décurarisation |
| 13' à 15' | 10' | 6' à 8' |
réinjection | Pas de réinjection | 0.03 mg/kg donne 20' de curarisation en plus. | 0.1 à 0.2mg/kg ttes les 25' à 30'. | 0.05 mg/kg ttes les 10'. |
Esmeron rocuronium | Norcuron vécuronium | Pavulon pancuronium | |
Posologie d'intubation | 0.6 mg/kg | 0.1 mg/kg | 0.1 mg/kg |
Délai d'action | 1'30 à 2' | 2'30 | 2'30 à 3' |
Durée d'action | 20' à 25' | 25' à 30' | 40' |
Décurarisation | 14' | 10' | 30' à 45' |
Réinjections | 0.15 mg/kg ttes les 13' à 15'. PSE :0.3 à 0.5mg/kg/h | 1mg ttes les 25' à 30' | 1mg ttes les 40', puis ttes les 50' à 60'. |
Monitorage :
1 – le simple twitch :
- courant unique provoquant une contraction musculaire unique.
- stimulation simple et peu douloureuse.
- peu sensible pour détecter des blocs peu profond.
- nécessite un appareillage lourd pour quantifier la dépression de la réponse.
- nécessite une mesure contrôle avant curarisation pour pouvoir quantifier.
2 – le tétanos :
- onde de courant 50Hz durant 5" (tjrs chez un sujet endormi).
- le tétanos modifie la transmission neuro-musculaire pendant 5' (donc pas d'usage en continu).
- peu révéler des curarisation superficielle voire infra-clinique.
3 – le train of four (TOF) :
- série de 4 stimulation de 0.2ms sur 2".
- moins douloureux que le tétanos.
- peu être utilisé en continu toutes les 10".
4 – le double burst (DBS) :
- train de 3 puis 2 ou 3 stimulation à 50 Hz, espacé d'un intervalle de 0.75".
- bien toléré chez un patient réveillé.
- permet une quantification manuelle précise jusqu'à un niveau de curarisation plus faible qu'avec le TOF.
- c'est la stimulation la plus appropriée pour monitorer manuellement la curarisation résiduelle au réveil.
5 – le post tétanic count (PTC) :
- tétanos à 50Hz de 3", suivi par une pause de 3" et par l'application de stimulations uniques toutes les secondes.
- l'utilisation en continu est impossible, car il faut un intervalle de 5' entre deux PTC.
Surveillance de la curarisation en per-opératoire :
- connaître l'heure de la dernière réinjection et la pharmacocinétique du curare employé.
- les pressions d'insufflation (évolution du niveau de pression de crête 5 minutes après l'injection).
- les informations requises ou données par le chirurgien.
- capnographie.
- les tests électriques (TOF…).
- la prise en compte du protocole d'anesthésie (les halogénés potentialisent les curares).
Surveillance de la décurarisation en SSPI :
- la déglutition.
- retour à une toux efficace.
- retour à une force inspiratoire normale de –25 à –30 cmH20.
- le Head life test (tête surélevé du plan du lit 5" ou plus).
- tenir compte de la température du patient et de son équilibre Acido/Basique.
- le TOF : si T4 = T1 ou si rapport T4/T1 = 80% => extubation.
- le DBS : si T2 = T1 ou si rapport T2/T1 = 80% => extubation.
Test clinique ou paramètres cliniques | % des récepteurs occupés |
Disparition complète du twitch | 95 % |
Volume courant normal | 75% |
Ebauche de la diminution de la 4ème réponse au TOF | 70% à 75% |
Capacité vitale normale | 60% à 70% |
Tétanos à 100Hz | 50% |
Force inspiratoire normale | 45% à 50% |
Levé de la tête du plan du lit pendant 5" à 10 " | 30% à 35% |
Réversion des curares :
- Prostigmine (anticholinergique) posologie 0.03 à 0.04 mg/kg.
- Atropine (bloqueur muscarinique) posologie 0.01 à 0.02 mg/kg.
=> - inhibition de manière spécifique de l'acétylcholinestérase.
- ralentissement de l'hydrolyse de l'acétylcholine.
- la transmission neuromusculaire est possible en déplaçant en faveur de l'acétylcholine
l'équilibre compétitif curare/acétylcholine.
Effets secondaires :
Ils sont liés à la stimulation des récepteurs muscariniques et justifient la prescription simultanée d'atropine.
- bradycardie, trouble du rythme et trouble de la conduction.
- hypersalivation.
- augmentation de la motricité digestive.
- majoration d'un bronchoconstriction chez les patients asthmatiques instables (C.Indication de la réversion).
Contre-indications :
- en l'absence d'une décurarisation spontanée.
- en l'absence d'une apparition du 4ème réponse au TOF.
- en l'absence de la récupération du Vt normal et d'une capacité vitale normale.
- insuffisant respiratoire.
- asthmatique.
- patient présentant des troubles de la conduction cardiaque.
- patient présentant un bradyarythmie.
- patient présentant une HTA sévère.
- patient sous béta bloquant.
- patient opéré en chirurgie digestive.
- la grossesse.
- patient présentant une acidose respiratoire en post-opératoire.
Les curares sont potentialisés par :
- les halogénés.
- les magnésium.
- certaines arythmie (tté par quinine).
- acidose ventilatoire.
- hypocalcémie.
- hypothermie.
- les aminosides, les tétracyclines.
Chronologie de la curarisation :
1 - muscle de la tête.
2 - muscle du cou.
3 - muscle des membres.
4 - muscle de l'abdomen.
5 - muscle du thorax.
6 – diaphragme
Décurarisation en sens inverse